La Lettre de l’Infectiologue, notre partenaire Edimark lors de la CROI ou de l’ESCMID, a eu la bonne idée de consacrer une grande partie de sa dernière livraison à quelques applications méconnues du concept « One Health » en infectiologie (1).
L’utilisation de la bactérie intracellulaire Wolbachia est l’une des formes de lutte biologique utilisée contre certains virus comme la dengue. Elle est naturellement présente chez certains insectes et empêche les arbovirus de se multiplier dans l’organisme des moustiques. Contrairement à Ae. albopictus, Ae. aegypti, principal vecteur des arboviroses, est naturellement dépourvu de la bactérie Wolbachia. La transfection de wMelPop issus de la mouche drosophile chez Ae. aegypti conduit à une diminution des densités de populations par une stérilité produite lors de l’accouplement d’une femelle et d’un mâle infectés par des souches de Wolbachia différentes, la diminution de la compétence vectorielle pour différents arbovirus et la réduction de la durée de vie du moustique.
L’édition du BEH publiée à l’occasion de la Journée mondiale du sida consacre plusieurs articles à des informations et des analyses inédites concernant les jeunes de moins de 25 ans.
On lira avec intérêt, cette année encore, la somme toujours plus complète des données publiées par Santé publique France en amont de la journée mondiale du sida, données qui portent sur le dépistage, les paramètres épidémiologiques du VIH et les données de dépistage et de diagnostic des IST les plus fréquentes.
L’épidémie de grippe aviaire hautement pathogène qui sévit actuellement au Cambodge et au Vietnam serait due à un virus réassortant, selon plusieurs études publiées récemment. La plupart des séquences virales semblent en effet appartenir à un virus produit par réassortiment génétique entre un ancien clade d’H5N1 circulant au Cambodge depuis 2014, le nouveau clade 2.3.4.4b qui circule à l’échelle mondiale et qui est responsable de nombreuses épizooties, et des virus de la grippe aviaire faiblement pathogènes.